La régulation énergétique dans le secteur bancaire : pistes et bonnes pratiques

Jenny Dujeux
Date27 décembre 2018

Finies les vacances ! Profitons de la reprise pour faire le bilan de la consommation d’énergie dans les activités tertiaires et proposer des actions d’amélioration de la performance énergétique. Quelles sont les mesures les plus intéressantes à mettre en place pour obtenir le meilleur retour sur investissement ? État des lieux de la situation actuelle et préconisations pour un avenir moins énergivore dans le secteur bancaire.

Profil énergétique type d’une agence bancaire en France

D’après l’analyse de 3 252 sites, la surface moyenne d’une agence bancaire est de 248 m2 pour un nombre moyen d’employés par site de 6,8. Chaque agence dépense en moyenne 4 000 € HTVA/an en énergie, ce qui porte la consommation surfacique moyenne du secteur bancaire à 160 kWh/m2. La consommation surfacique diminue avec l’augmentation du nombre d’employés, car la tendance est à l’ouverture des bureaux en open spaces.

 


Préconisations d’actions et résultats attendus

Pour chauffer les locaux, et en particulier les zones d’accueil, 45% des agences utilisent un rideau d’air chaud, qui consomme 4 fois plus d’énergie qu’une pompe à chaleur… Le secteur bancaire est décidément un candidat idéal pour mener des actions de régulation énergétique !

Au niveau d’un réseau bancaire, les gains réalisables sont estimés à 86 000 € HTVA et 41 TeqCO2, soit l’équivalent de 11 allers-retours Paris-Tōkyō en avion.

Mettre en place les bonnes pratiques au sein du secteur bancaire

Les gestionnaires immobiliers dans le secteur bancaire interviennent généralement selon 2 schémas d’organisation :

  • soit il existe un responsable général pour l’ensemble des agences qui correspond avec tous les mainteneurs. Ses déplacements sont décidés en fonction des besoins de la totalité du réseau.
  • soit il y a plusieurs responsables par région qui correspondent avec un ou plusieurs mainteneurs. Les informations sont alors transmises d’une région à l’autre.

La mise en place de mesures d’optimisation énergétique dépend de l’organisation existante. L’utilisation de la data permet de convaincre les gestionnaires et les mainteneurs des potentiels gains à réaliser grâce à l’optimisation tarifaire des contrats, le temps de retour sur investissement associé à la régulation des équipements et l’amélioration des installations.

Trois actions concrètes à mettre en place

Les recommandations techniques prioritaires pour engager le secteur bancaire dans une démarche de transition énergétique concernent essentiellement :

  1. la mise en place de programmations horaires automatiques dans toutes les agences, pour le chauffage comme pour la climatisation ;
  2. la suppression des rideaux d’air chaud dans les zones d’accueil éloignées des zones occupées par le personnel ;
  3. l’utilisation de différentes unités extérieures de climatisation pour le local serveur, les zones de distributeur automatique de billets et les bureaux de l’agence.

La consommation énergétique du secteur de la banque passée au crible :

Dans le secteur bancaire, il n’est pas nécessaire de réaliser de gros investissements pour réduire les dépenses énergétiques. De simples mesures de régulation et la mise en place de coupures d’énergie systématiques en période de fermeture des agences et dans les bureaux inoccupés peuvent diminuer sensiblement la consommation énergétique à l’échelle d’un réseau. Le recours à des solutions de data analytics permet d’identifier des pistes d’amélioration de la performance énergétique au sein du réseau et de calculer par avance les gains à réaliser en fonction des actions entreprises.

Source : ADEME – Enquête sur les consommations d’énergie des
commerces et services de proximité en région
Ile-de-France

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