3 enseignements à tirer de la (décevante) COP 23

Clémence Michel
Date29 novembre 2017

Supposée établir les règles permettant la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat, la COP 23, organisée à Bonn entre le 6 et le 17 novembre, n’a pas atteint ses objectifs. Peu de décisions véritablement concrètes ont été prises. Voici, malgré tout, trois points à retenir de cette édition 2018 de la Conférence des Parties.

1/ Une année « de dialogue » à venir

Les près de 200 délégués issus d’autant de pays réunis à la 23e conférence climat de l’ONU ont mis en place une année « de dialogue constructif et tourné vers les solutions ». L’idée ? Qu’ils puissent dresser, fin 2018, un bilan collectif des émissions de gaz à effet de serre. Et, de fait, ajuster leurs engagements respectifs qui, en l’état, ne devraient pas permettre de limiter le réchauffement climatique à 2 °C.

2/ La mise en œuvre de l’Accord de Paris

 La COP 23 devait aussi créer les conditions d’application de l’Accord de Paris mais elle n’a fait qu’ébaucher le travail. Au moins la délégation américaine s’est-elle impliquée dans le processus ! Les délégués se sont donnés rendez-vous à la COP 24, prévue en décembre 2018 à Katowice, en Pologne. L’année devrait donc être chargée, l’Accord de Paris devant être appliqué dès 2020.

3/ Le désaccord évident entre pays en voie de développement et pays développés

La COP 23 a été le théâtre d’un désaccord manifeste entre les pays les plus riches et les plus pauvres. Ces derniers estiment manquer de visibilité quant aux 100 milliards de dollars annuels promis d’ici 2020 par les pays développés. Avec, en toile de fond, le retrait américain : Donald Trump a d’ores et déjà annoncé qu’il ne verserait jamais les fonds promis par son prédécesseur, Barack Obama – notamment 2 milliards de dollars destinés au Fonds vert de l’ONU.

La COP 23 s’est achevée sur une déception. Qu’en sera-t-il de la COP 24 ? Réponse l’an prochain !

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