Les audits énergétiques sont devenus obligatoires pour les grandes entreprises. Quels en sont les bénéfices ? Comment aller plus loin une fois que le dispositif est lancé ? A travers son étude « L’audit énergétique, première brique d’une démarche d’économies d’énergie réussie » parue en janvier 2017 qui s’appuie sur les retours du plus de 72 audits énergétiques, l’Afnor propose un tour d’horizon des bénéfices et des actions mises en œuvre.
De l’intérêt d’une démarche d’audit énergétique pour le bâtiment
L’audit énergétique d’un bâtiment permet de déterminer le niveau d’une structure en termes d’efficacité énergétique. L’état des lieux initial peut se faire à l’échelle d’un bâtiment (relevés systématiques des données sur tous les appareils inclus dans le périmètre) ou à l’échelle d’un patrimoine (grâce à analyse des données énergétiques et patrimoniales).
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L’anticipation des contraintes liées à la réglementation : l’audit permet de vérifier la conformité à tous les obligations en vigueur mais bien souvent d’anticiper les suivantes. Il permet également de pointer les risques et de remonter certains problèmes liés à l’exploitation des bâtiments.
Les effets structurants de l’audit : embarquer toute l’entreprise dans une démarche d’audit énergétique global permet souvent d’obtenir une vision claire de son patrimoine, première pierre indispensable à une politique énergétique plus globale.
Les 3M : des leviers concrets pour poursuivre les efforts
Les préconisations suite à un audit sont de 3 ordres :
Matériel : 88 % des actions d’économies d’énergie préconisées et retenues se focalisent sur le matériel (équipements, bâti, fourniture)
- Action avec le fournisseur d’énergie
- Actions sur le bâti
- Remplacement ou réglage d’équipements
- Conversion aux énergies renouvelables
Mesure & Management : 12 % des actions préconisées et retenues concernent le système de management au sens large. Dans cet ensemble figurent les actions de mesure et de vérification et les actions ciblant les équipes et les comportements.
- Déployer un plan de mesurage et des indicateurs de performance énergétique
- Pousser son système de management de l’énergie vers l’ISO 50001
Focus sur l’audit du bâtiment
Sur les 72 audits étudiés, la répartition des actions recommandés était la suivante :
- 55 % concernent l’optimisation des équipements en place et ne nécessitent pas de remise en question de l’existant ni d’investissement lourd
- 45 % concerne le poste global CVC (Chauffage-Ventilation-Climatisation).
Un volet d’économies attendu prometteur
Selon l’étude de l’Afnor, le cumul des économies généré par un audit est estimé à 25 % en euros et 23 % en KWh. Au bout de 4 ans, le R.O.I des actions menées serait généralement assuré.
Le succès d’un audit énergétique passe par l’implication du management, la culture des chiffres et la déclinaison d’un plan d’actions réaliste. Pour ce faire, l’entreprise ou la collectivité concernée peut opter pour un audit virtuel, moins chronophage et plus économique. Sa fiabilité est sans pareil puisque les appareils directement connectés aux bâtiments remontent des données clés sans délais, ni erreur d’appréciation.